jeudi 16 juin 2016

La Picardie fortifiée






Ce blog est un espace dédié aux expositions, il fait parti de l'association Ch-et-T, "Un Chemin historique et Touristique en Ile de France", association qui à pour but de répertorier, de faire connaitre et faire découvrir les Châteaux de la région Francilienne, qu'ils soient construits, détruits, démolis ou encore existants  sous forme de vestiges ou de ruines. L'association,  possède aussi des documents sur les villes royales, seigneuriales et ce qui touche aux châteaux, à l'art.

 ch-et-t.jimdo.com









La Picardie remonte au Paléolithique, époque où les hommes de la Préhistoire s'installèrent sur les terrasses alluviales de la vallée de la Somme. Elle se poursuivit au Néolithique, époque où l'on se sédentarisa et cultiva la terre. À l'âge du fer (La Tène), les Celtes vinrent s'installer dans cette région puis ce fut la conquête romaine et l'entrée de ce territoire dans l'histoire écrite. Avec les invasions barbares du ve siècle, une nouvelle période commença, le Moyen Âge, mais ce n'est qu'à l'aube du XIe siècle que le mot « Picard » apparut pour la première fois dans un texte. « Picard » désigna des hommes avant de désigner un territoire. Au XIIIe siècle, il y avait une « nation picarde » (ensemble des étudiants parlant le dialecte picard) à l'Université de Paris.
La Province de Picardie n'émergea réellement qu'à la fin du Moyen Âge (fin du XVe siècle), lorsqu'elle devint la marche frontière entre les Pays-Bas espagnols et le royaume de France. Un gouvernement de Picardie fut alors créé, qui disparut à la Révolution française, les provinces laissant place aux départements. Ce n'est que dans les années 1960 que la Picardie redevint une entité administrative... Terre d'invasion et de passage, la Picardie a une histoire qui fut souvent tragique, indissociable de celle de la France. Comme l'écrivit Jules Michelet : « L'histoire de l'antique France semble entassée en Picardie. »,



En 1030, la Picardie actuelle était divisée en 4 cantons, le Vermandois, qui allait de Saint-Quentin en passant par Amiens et Abbeville, le Comté de Champagne, très puissant à cette époque, le Comté de Sens, le Comté de Beauvais ainsi que des seigneuries éclésiastique comme Laon, Reims, Beauvais.



* Les places fortes qui formaient la barrière de la France avant Louis XIV ;

Boulogne sur mer, Hesdin, Montreuil, Doullens, Abbeville, Amiens, Péronne et Ham sur la Somme.
La ligne de la Somme, qui a joué un grand rôle autrefois, était complétée par les places de Corbie et de Saint-Quentin aujourd' hui démantelées. Tournées à droite par la Sambre et l' Oise qui conduisent droit sur Paris, les places de Picardie n' ont joué aucun rôle depuis que Louis XIV a porté plus au Nord notre zone de défense.

Entre Escaut et Meuse la frontière est d'abord traversée par l' Escaut fortement défendu par Coudé, Valenciennes, Kouchain et Cambrai, la grande forêt de Mormal et le Quentinoy ferment l' intervalle entre l' Escaut et la Sambre, le cours de la Sambre est défendu par Maubeuge et Landrecies. L' intervalle entre Sambre et Meuse est resté défensif jusqu'en 1815. La perle de Philippeville et de Mariembourg, de Beaumont et de Chimay a rendu impossible les communications entre les places de la Sambre et celles de la Meuse et a pratiqué une trouée dangereuse que les petites places d' Avesnes et de Ruerai sont incapables de fermer. La trouée de la Sambre tourne les places de la Flandre.

 Les lignes de la Meuse et de l' Argonne ferme à l' ennemi la vallée de l' Oise, c' est le chemin le plus court et le plus dépourvu d' obstacles qui conduit de la frontière à Paris.

Les grands fleuves servaient de barrière défensives vers Paris, des villes comme Laon, Soissons (par exemple) servait de bouclier.

Abbeville fit partie de la Basse Picardie, elle devint la capitale du Ponthieu et la résidence des comtes de ce nom. Charlemagne l' avait entourée de quelques fortifications, elles furent beaucoup augmentées par Hugues Capet en 962, ce prince faisait grand cas de cette ville à eau. De sa situation, à l' embouchure de la Somme, il en fit un boulevard contre les incursions des Normands et des Danois qui, déjà plusieurs fois, avaient pénétré dans le pays en remontant la rivière.

De plus, afin de protéger la frontière nord du royaume, une série de place fortes ont été construites, il s'agissait des villes de : Saint-Quentin, Corbie, Amiens, Doullens, Abbeville, Montreuil-sur-Mer, Rue, Saint-Valery, Le Crotoy, Saint-Riquier, Crèvecœur-en-Cambrésis et Mortagne ainsi que des châtellenies de Roye, Péronne et Montdidier.




                                                    *Un aperçu des places fortes

En Picardie, près de la frontière justement, il éxistait des places fortes d'importance comme Laon, la Ferté, St-Quentin, Péronne, la Chappelle, Ardres, Ham, Dorlens, Corbie, Amiens ainsi que d' autres moins fortifiées comme Boulogne, Monstreuil, Soissons qui était une place passablement forte et capable de bâtir une défense. Beauvais qui se trouve un peu plus au Sud dans le pays, vers Paris, était bien fortifiée, elle soutennait un assez long siège. Mais si nous regardons Calais, au bord de mer, elle est restée bien fortifiée, cette ville emporte le prix de la fortification entre toutes celles de Picardie. Châlons en Champagne, comme Reims, étaient des places fortes de moyenne importance.
 Les places fortes sont de même essentiellement conservatrices et seules sous ce rapport parmi les grands instruments de guerre elles semblent être justifiées aux yeux de l' humanité.  
Autrefois les places fortes se défendaient pendant des années entières et le plus souvent après de gros efforts, l' assiégeant se voyait obligé de lâcher prise avec une armée totalement ruinée. Le siège d' une place était donc alors une opération décisive, aussi bien pour celui qui l' entreprenait que pour celui qui avait à le soutenir. Tel était l' état des choses lorsque parut M de Vauban, elles changèrent bientôt de face, Vauban créa un nouvel art des attaques, aucune place ne put tenir contre ses procédés, toutes succombèrent au terme à peu près dont nous avons parlé ci dessus.


 Il n' existe plus de traces visibles d' autres forteresses à Bailleul sur Thérain, Berneuil, Boubiers, Chambors, Damerancourt, Dargies, Flavacourt, Hodenc en Bray, Hodenc-lévêque, Lihus, Lormaison, Montagny, Mouchy le Châtel, Ons en Bray, Sandricourt, Sérans, Silly, Sorcy, etc …

 Cette courte énumération laisse pressentir à quel point les destructions des places fortes ont été poussées à la fin du moyen-âge dans la région centrale du département.










* Le rattachement de la Picardie au royaume de France

Le Traité d'Arras, signé le 20 septembre 1435, mit fin à la Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Par ce traité, le roi Charles VII cédait à Philippe le Bon les Villes de la Somme, le comté de Mâcon et le comté d'Auxerre. Il donnait surtout une indépendance de fait au duc de Bourgogne. Plus précisément, le duc de Bourgogne restait vassal du roi de France mais était dispensé de l'hommage. En échange, Charles VII obtenait la reconnaissance de son titre de roi de France. 

Le 11 décembre 1435, le roi Charles VII jura de respecter scrupuleusement toutes les clauses du traité d'Arras. Les villes de la Somme furent rachetées par Louis XI, le 20 août 1463, à Philippe le Bon contre 400 000 écus, afin de protéger la frontière nord du royaume par une série de place fortes. Il s'agissait des villes de : Saint-Quentin, Corbie, Amiens, Doullens, Abbeville, Montreuil-sur-Mer, Rue, Saint-Valery, Le Crotoy, Saint-Riquier, Crèvecœur-en-Cambrésis et Mortagne ainsi que des châtellenies de Roye, Péronne et Montdidier. La Ligue du Bien public réunit en 1465, les opposants à Louis XI sous la houlette de charles le Téméraire héritier de Bourgogne. Par le Traité de Conflans du 5 octobre 1465, le duc de Bourgogne récupérait les villes de la Somme, notamment Amiens, Abbeville, Guînes et Saint-Quentin, mais aussi le comté de Boulogne. En octobre 1468, craignant une résurrection de la Ligue du Bien Public et le débarquement d'une armée anglaise pour la soutenir, Louis XI vint à Péronne, quartier général bourguignon pour y discuter d'un accord de paix. En échange Charles le Téméraire souhaitait obtenir une confirmation de la ligne de la Somme et une juridiction souveraine sur ses fiefs français. Alors que les négociations étaient sur le point d'aboutir, Charles apprit, avec colère, que Liège s'était à nouveau révoltée à l'instigation du roi de France, pensa-t-il. Louis XI, captif et craignant pour sa vie, fut contraint d'accepter de signer le Traité de Péronne et d'accompagner Charles le Téméraire dans l'expédition punitive que celui-ci mena aussitôt contre la ville de Liège.













Les châteaux crées jusqu'au milieu du XIIe siècle : 

 * Châteaux-fort de la Champagne occidentale ;

Bray sur seine, Château-Thierry, Coulommiers, Crécy, La Tour aux Maréchaux, Marolles sur seine, Montereau, Oulchy le Château, Provins.


* Châteaux-fort du Valois ;

Crépy-en-Valois


* La partie Nord du domaine royal, Compiègne

Béthisy-Saint-Pierre, Senlis, Montmélian

Châteaux disparus à Paris et aux alentours ; 

Saint-Germain-en-Laye, hennemont, Poissy, Montmorency


* Le Comté de Clermont

Clermont

Châteaux disparus du comté ;

Montataire, Creil, Litz, La Neuville-en-Hez, Cressonsacq, Bulles, Gournay sur Aronde.


* Le comté de Beaumont

Beaumont-sur-Oise

Châteaux disparus du comté ;
Chambly, L'Isle-Adam, Bruyère sur Oise, Asnière sur Oise, Luzarches, Conflans Sainte-Honorine



* Une chronologie historique de la région









#  Département de l'Oise;

Dès l’époque mérovingienne, quelques-uns des territoires de l’actuel département ont fait partie du domaine royal et ont exercé une influence considérable dans l’histoire nationale. Attention toutefois, parler de frontières du Domaine Royal est anachronique. En effet, à l’origine le terme de frontière désigne la ligne de front d’une troupe en ordre de bataille. Avec Vauban, ingénieur militaire de Louis XIV, la frontière correspond à une ligne de places fortes. Ce n’est qu’à partir de la Révolution française que le terme prend son sens de « limite » géopolitique.


# Arrondissement de Senlis;

  La section Est de l' arrondissement comprenait la plus grande partie du pays de Valois dans lequel on comptait, au XVIe siècle, selon un auteur du XIXe siècle, 117 maisons ou châteaux de gentilshommes, de race et d' armes, et cent cinquante six seigneurs fieffés ayant aussi leurs châteaux. Il ne reste presque rien de cette architecture féodale.


*

Les premiers châteaux forts qu' éleva la féodalité se composèrent d' une cour basse et d' une seconde enceinte qui renfermait une tour ou un donjon. Quelquefois une seule tour formait toute la forteresse, sa construction n' avait rien encore de l' élégante architecture des siècles qui suivirent. Le soin de la sûreté en fit les seuls frais. On choisissait des lieux écartés et des roches escarpées qui servirent de bases à ces châteaux, bientôt les villes eurent aussi leurs forteresses, les abbayes, les églises furent entourées de remparts, on adossa des tours à leurs murailles. On peut juger du développement que prit la construction des forteresses par ce que nous en apprend Le Carpentier dans sa chronique du Cambrésis. On pouvait, dit cet historien, compter dans ce pays plus de quatre-vingts dongeons et plus de six cent maisons de défense comme des petits châteaux très bien murrés et fortifiés. 

La Picardie et l'Artois eurent aussi beaucoup de châteaux-forts, il ne reste aucun vestige du plus grand nombre. Pris et repris pendant l' invasion anglaise, au pouvoir des Navarrois, des Bourguignons, des Espagnols ou des armées françaises, leur histoire est mêlée à toutes les guerres du moyen âge. 
Le Valois nous montre encore avec orgueil les ruines de son château de Pierrefonds dont les fortes murailles portèrent souvent ombrage à nos rois. 
Le Soissonnais à sa tour de Coucy, reste de l' antique demeure de ces sires de Coucy dont la valeur éclate dans les pages des plus glorieuses de nos annales. 
C' est en Vermandois, dans le château de Beaurevoir, que fut conduite l' infortunée Jeanne d' Arc demeurée prisonnière sous les murs de Compiègne et c' est en Vermandois encore que s' élevait le château de Fayel que Gabrielle de Levergies et Raoul de Coucy ont immortalisé par leurs amours et par leurs infortunes. 
Péronne vit les murs de son antique forteresse recevoir en prisonnier le roi Louis XI dont l' habileté, cette foi,s fut mise en défaut par Charles le Téméraire qui s' énorgueillissait de son château de Boves et le Ponthieu.













Inventaire de la Picardie


Les places fortes de la Picardie aux alentours de l'Ile-de-France


Une présentation de place fortes


Des portraits de châteaux-forts ayant éxistés


Des livrets de photos de places fortes du moyen-age


Les places fortes entourant l'ile-de-France
















Les mini-expositions





°   Les génies de la marine
http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/expo/7


°   La citadelle d'Amiens
http://www.amiens.fr/attractivite/patrimoine-histoire/patrimoine-bati/citadelle/citadelle.html


° Un livre d'heures
http://memoirevive.besancon.fr/?id=401


° Quand les places fortes du Nord deviennent Française
http://www.archivesdepartementales.lenord.fr/?id=71&pattern=portail/cms_viewer.xml&img_tot=8&img_num=1


° Les chapelles du palais des papes
http://www.culture.gouv.fr/culture/palais-des-papes/fr/acceuil.html











Un livre à feuilleter; l'art de fortifier les places régulières et irrégulières















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